Les Santons Du Cavare

  Frédéric Mistral

Son œuvre capitale est Mirèio (Mireille), publiée en 1859 après huit ans d'effort créateur. Mirèio, long poème en provençal, en vers et en douze chants, raconte les amours contrariées de Vincent et Mireille, deux jeunes provençaux de conditions sociales différentes. Le nom Mireille, Mirèio en provençal, est un doublet du mot « meraviho » qui signifie « merveille ». Mistral trouve ici l'occasion de proposer sa langue mais aussi de faire partager la culture d'une région en parlant entre autres des Saintes-Maries-de-la-Mer, qui d'après la légende auraient chassé la Tarasque, et de la fameuse Vénus d'Arles. Mistral fait précéder son poème par un court Avis sur la prononciation provençale.

Mireille, jeune fille à marier d'un propriétaire terrien provençal tombe amoureuse de Vincent, un pauvre vannier qui répond à ses sentiments. Après avoir repoussé trois riches prétendants, Mireille, désespérée par le refus de ses parents de la laisser épouser Vincent, court aux Saintes-Maries-de-la-Merafin de prier les patronnes de la Provence de fléchir ceux-ci. Mais ayant oublié de se munir d'un chapeau, elle est victime d'une insolation en arrivant au but de son voyage et meurt dans les bras de Vincent sous le regard de ses parents.

J'ai voulu que cette "histoire", finisse bien, comme pour un conte de fée. J'ai donc imaginé comment ces "novis" auraient pu être, vêtus du costume traditionnel du pays d'Arles.

Pour cela j'ai créé deux santons habillés de 30 cm.

Souvent, la question m'est posée, comment est fait un santon habillé. Je vais donc vous montrer les étapes de la construction de la robe d'arlésienne.

J'ai choisi pour le jupon un tissu gaufré, afin d'obtenir une rigidité de la robe qui est en satin.

La partie de gauche de la photo, sera donc le devant, et l'arrondi maintiendra la traine de la robe.

  Mise en place, du jupon sur le mannequin de tissu rempli de micro-fibres.

Le chemisier comme la robe est en satin blanc. Le bas des manches reçoit un dentelle, alors que le devant lui a un large motif de broderie.

De la même forme, que le jupon la robe, reçoit sur le devant un empiècement droit.

Mise en place du chemisier.

Puis, mise en place de la robe, afin de donner une unité complète à l'ensemble.

Pour masquer la jonction des deux pièces un large ruban, à la taille, finit, par un noeud, surmonté d'une perle, pour rappeler les épingles que portent les artésiennes dans leur costume.

Décoration du devant, par un bouquet de fleurs à la taille, et une croix en perles. Restera à apposer le châle en dentelle après la mise en place des membres en argile du santon de Mireille.

Le personnage de Mireille est enfin terminé.

Une vue de profil de l'arlésienne.

Reste Vincent, habillé en gardian. Pantalon gris avec liseré sur la tranche du pantalon, taillole noire, gilet tissu provençal  sur le devant et noir en satin dans le dos (pas visible sur la photo) veste noire, chapeau en feutrine noir.

Li novis ont dis " O, vouei "  au  capelan.

 Longo mai! é à la revisto.